Vives émotions lors de la commémoration du 18 août 1944

Actualité du 21/08/2017

 

 

 

"Nous sommes ici pour ne pas oublier toutes ces femmes et tous ces hommes

qui ont incarné l'honneur, la dignité et le courage,

face à l'humiliation et la cruauté".

 

 

Ces mots, prononcés lors de la cérémonie en hommage aux déportés du Train fantôme par le Maire Thierry Lagneau, prenaient davantage de sens au lendemain des sanglants attentats, "lâches et odieux", qui ont frappé le cœur de l’Espagne. Sur la place Wettenberg, une vive émotion se faisait ressentir. Une minute de silence a été observée en hommage aux victimes avant que le Maire ne s'exprime et ne rappelle la terrible "odyssée de ces 800 innocents qui ont fait escale à Sorgues après une marche forcée de 17 kilomètres" lors de la Seconde Guerre Mondiale :

 

"Nous n’oublions pas, et n’oublierons jamais, que le 18 août 1944, victimes de la barbarie nazie, partis de Roquemaure dans le Gard, exténués et affamés, ils arrivèrent à la gare de Sorgues pour y être parqués. Ce triste jour, dans un immense élan de générosité et faisant fi du danger, la population sorguaise n'avait pas hésité à se porter à leurs devants pour leur offrir de l'eau, des victuailles et même des médicaments. Certains, certaines, iront même jusqu’à risquer leur vie pour aider à des évasions."

 

 

Par ailleurs, le Maire n'aura pas oublié de remercier une nouvelle fois l'Amicale des déportés résistants du Train Fantôme, et de souligner "l'extraordinaire travail de recherches historiques" accompli. Nombre de représentants du monde des anciens combattants étaient présents à cet hommage annuel, parmi lesquels Ange Alvarez, président d'honneur de l'Amicale des déportés résistants du train fantôme, et premier évadé du Train Fantôme lors de son passage dans la région bordelaise. Thierry Lemaret, Secrétaire général de la Préfecture, Louis Biscarrat, maire de Jonquières et conseiller régional ainsi que de nombreux élus municipaux étaient également présents à cette occasion.

 

M. le Maire évoqua également une grande dame nous ayant quitté le 30 juin dernier, Simone Veil. Rescapée de la Shoah, elle avait vécu, elle-aussi, "la marche de la mort" :

 

"Victime de  l’horreur du nazisme dans les camps de concentration et d’extermination, malgré ses souffrances,  Simone Veil a consacré toute sa vie à œuvrer pour défendre une promesse prononcée juste après la guerre : « Plus jamais ça ! ».

Aujourd’hui, à l’occasion de cette commémoration, nous devons ainsi nous souvenir que Simone Veiln’a pas hésité un seul instant à œuvrer pour la réconciliation avec ses propres bourreaux ; les mêmes qui auront pourtant été les auteurs des massacres collectifs ayant coûté la vie à des milliers d’innocents, dont plusieurs membres de sa famille.

Mais, en réalité, ce qui a toujours guidé sa détermination, c’était sa passion pour la paix.

Une passion de la paix que nous devons aussi faire nôtre et que nous devons transmettre avec force conviction et espoir."

 

 

 

Consultez le discours de M. le Maire en intégralité, en cliquant ici.

 

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