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Interview de rentrée - 12 questions à Thierry Lagneau

Actualité du 23/10/2023


Il y a quelques semaines, les enfants de Sorgues retrouvaient les bancs de l’école.
Pour les plus grands, la rentrée de septembre présente souvent une belle opportunité pour faire un bilan d’une année écoulée et/ou pour se fixer de nouveaux objectifs.
Sorgues Magazine a choisi cette période pour poser 12 questions au Maire de Sorgues.

Sorgues Magazine : Puisque c’est l’actualité récente, pouvez-vous nous dire comment s’est déroulée la rentrée des écoles maternelles et primaires à Sorgues ?

Thierry Lagneau : Pour avoir échangé avec des directeurs, des enseignants et des parents, je peux vous dire que cette rentrée s’est très bien déroulée pour les 1 857 enfants de Sorgues. De nombreux travaux ont été réalisés dans les écoles notamment à Maillaude pour organiser du mieux possible la fusion avec l’école Mourre de Sève. Chaque année, la Ville investit près de 4 millions d’euros pour l’éducation, ce qui démontre notre volonté d’accompagner au mieux la jeunesse sorguaise. 

S. Mag : La jeunesse est donc au centre de l’action municipale ?

T. L. : On peut effectivement le dire. Au niveau de la municipalité, nous avons vraiment l’ambition d’offrir le meilleur à nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle nous allons créer le Pôle Petite Enfance sur l’ancien stade Chevalier. Avec 7 millions d’euros d’investissement, il est l’un des projets majeurs du mandat. Les travaux, gérés par les services techniques de la commune, vont débuter d’ici quelques semaines pour s’achever dans le courant de l’année 2025.
 
S. Mag : Quels sont les autres grands projets à venir ?

T. L. : La municipalité porte une vraie ambition pour Sorgues. D’autres aménagements importants verront le jour comme le réaménagement complet de la route d’Avignon. Portée financièrement par la Communauté d’Agglomération Les Sorgues du Comtat, les Sorguais pourront être fiers de cette nouvelle entrée de ville. La restauration complète du Pont des Arméniers par le Conseil départemental de Vaucluse, auquel nous sommes toutes et tous très attachés, participera à la dynamique économique de la ville notamment sur le plan touristique en plaçant Sorgues sur le parcours de la ViaRhôna qui est l’une des plus importantes voies cyclables d’Europe. 

S. Mag : La dynamique économique dont vous parlez est importante pour vous ?

T. L. : Bien-sûr. Si je prends le seul exemple de la zone d’activités de La Marquette dont l’aménagement s’achève bientôt, nous savons avant même son ouverture qu’une dizaine d’entreprises vont s’y implanter, générant ainsi de très nombreux emplois. L’espace de coworking qui a ouvert ses portes à la place de l’ancienne trésorerie va également générer beaucoup d’activités sur la ville.

S. Mag : L’actualité a récemment démontré que les Maires sont des élus très exposés. Des manifestations de soutien ont même été organisées un peu partout en France au mois de juillet. Quel est votre sentiment sur le sujet ?

T. L. : La critique fait partie du jeu démocratique et je l’accepte bien volontiers. Ce que je condamne par contre c’est la violence verbale et l’agressivité dont font preuve certains. Je dis « oui » à une opposition constructive mais je regrette le recours systématique aux contre-vérités comme lorsqu’on m’accuse par exemple d’inaction en ce qui concerne l’aménagement du rond-point face à la SNPE alors que cela fait plusieurs années que je travaille sur le sujet avec les services du Conseil départemental.  

S. Mag : les concitoyens ont tout de même le droit de réagir et d’attirer votre attention sur des sujets qui les préoccupent ?

T. L. : C’est même plus que souhaitable. La pétition que j’ai reçue au moins d’août contre les odeurs de la station d’épuration est parfaitement légitime et avant même d’en être saisi, j’avais fait le nécessaire auprès du directeur du Sitteu qui gère le site pour que des solutions soient rapidement trouvées. À la décharge du syndicat, une panne sur les installations et un acte de malveillance ont provoqué cette situation mais dans tous les cas, il me paraît essentiel d’agir pour trouver rapidement une solution convenable pour les signataires mais plus largement pour tous les Sorguais.

S. Mag : Un autre sujet délicat concerne le budget communal ?

T. L. : Effectivement, la Ville, au même titre que tous les citoyens, est confrontée à l’explosion du prix des énergies. Pour ne prendre que l’exemple du gaz, le montant de la facture a été multiplié par 5 et devrait s’élever à plus d’1 million d’euros pour 2023. Comme il est hors de question d’augmenter les impôts, je m’y suis engagé auprès des Sorguaises et des Sorguais, il nous faut trouver des pistes d’économies et surtout reprogrammer dans le temps certains aménagements importants, comme la piscine municipale par exemple, sans pour autant les annuler.

S. Mag : Est-ce que les Sorguais doivent craindre une hausse de leur taxe foncière ?

T. L. : Absolument pas. Je m’étais engagé en début du mandat à ne pas augmenter les impôts et je tiens parole. Je sais que certains Sorguais se sont émus de voir une augmentation des prélèvements sur leur avis de taxe foncière mais celle-ci n’est pas du fait de la Ville et je le regrette. En effet, depuis 1989, les taux sont inchangés sur Sorgues. Un article paru dans le Vaucluse Matin classait les villes du taux le plus bas au plus élevé. Sorgues est classée 25ème sur les 151 villes du Vaucluse (Cf. infographie ci-dessous, réalisée par le Dauphiné Libéré.)

S. Mag. : Pourtant la taxe d’enlèvement des ordures ménagère a, quant à elle, augmentée ?

T. L. : C’est vrai, cependant ce n’est pas la Ville qui fixe ce taux mais l’intercommunalité. Il a augmenté car la loi nous impose de l’harmoniser entre toutes les villes de l’Agglomération. Jusqu’à présent les 5 communes des Sorgues du Comtat avaient chacune un taux différent. La Communauté d’Agglomération a été obligée de se mettre en conformité avec la loi et cela s’est traduit par une augmentation car, à Sorgues comme à Bédarrides, il était plus bas que les autres communes. Il est donc passé de 11,5% à 12,40 %, ce qui fait, par exemple, une augmentation de 16 euros à l’année pour une maison d’une surface habitable de 80m². Pour être complet, si nous étions restés avec notre ancienne communauté de communes, la CCPRO, ce taux serait actuellement nettement plus élevé, soit à 14%.

S. Mag : Pour revenir sur vos propos précédents, le contexte économique vous oblige donc à revoir certains investissements ?

T. L. : Pas vraiment. Cela nous oblige à les revoir mais seulement dans le temps, c’est-à-dire à les reprogrammer mais sans les annuler. Nous maintenons le cap sur le Pôle Petite Enfance dont les travaux viennent de démarrer. Il est l’un des projets majeurs de ce mandat et un investissement essentiel que nous faisons pour notre jeunesse et pour les décennies à venir puisque nous allons réunir sur un seul site plusieurs services publics destinées à l’enfance et à la famille. D’autres projets comme le réaménagement du parc vont être repoussés même si nous maintenons pour 2024 la création d’une véritable entrée, très qualitative et accessible à tous, au niveau de l’ancienne maison du gardien. Cela va participer grandement à la qualité environnementale de la ville.  

S. Mag : Justement, puisque vous parlez d’environnement, que pouvez-vous dire sur l’action municipale en la matière ?

T. L. : Tous nos projets sont actuellement pensés et étudiés en prenant en compte la notion de développement durable et le respect de l’environnement. Pour reprendre l’exemple du nouveau Pôle Petite Enfance, celui-ci est exemplaire et il a été gratifié du niveau « argent » de la labellisation BDM (Bâtiments Durables Méditerranéens) qui est très difficile à obtenir. Dans quelques semaines, je me rendrai à Marseille car la ville de Sorgues a officiellement été reconnue par le ministère de l’environnement comme Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte, c’est-à-dire comme un territoire d'excellence de la transition énergétique et écologique. 

S. Mag : Quelques mots de conclusion ?

T. L. : Sorgues change. Sorgues bouge. Sorgues évolue et le classement 2023 du label national Villes où il fait bon vivre en est une belle preuve puisque nous gagnons 14 places. Sorgues  se classe ainsi à la 534ème place du palmarès réalisé sur 34 820  communes françaises. Beaucoup de travail reste encore à faire mais lorsque je regarde tout ce que nous avons accompli, je suis fier pour notre ville et je ne peux m’empêcher d’être optimiste pour l’avenir même si de grands défis, notamment sur le plan environnemental, nous attendent.

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