La cité des Griffons est appelée à disparaître. Après avoir poursuivi sa politique d’acquisition de logements et de garages et accompagné le relogement des habitants concernés, la Ville vient de lancer de nouveaux travaux de déconstruction. Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre du vaste programme de requalification commencé il y a un peu plus de 30 ans et qui, à terme, donnera au quartier un nouveau visage.    
Aussi, depuis le 6 décembre dernier, les pelleteuses sont entrées en action pour démolir une barre d’immeuble complète ; d’ici fin janvier 2023, les bâtiments L1, L2 L3, ainsi qu’un garage, auront définitivement disparu du paysage sorguais. 

La difficulté consiste à convaincre les propriétaires des appartements de bien vouloir vendre leurs biens à la commune. C’est en effet la condition sine qua non pour avoir la maîtrise complète permettant de détruire les bâtiments.

Alors que la première déconstruction remonte aux années 90, la municipalité s’est lancée dans un vaste programme d’acquisition de logements. « En l’espace d’une dizaine d’années, nous avons pu acquérir une quarantaine de logements et reloger 42 familles mais cela ne va hélas pas assez vite. La difficulté c’est que nous nous heurtons bien souvent à des propriétaires qui trouvent le prix d’achat déterminé par les Domaines insuffisant » confie Thierry Lagneau.

Et c’est bien là tout le problème : les différentes démarches engagées auprès de l’État pour faire reconnaître l’insalubrité des lieux n’ont toujours pas abouti.

La commune est aujourd’hui propriétaire de l’ensemble des appartements des  bâtiments L1, L2 et L3 et depuis le 6 décembre dernier, une pelleteuse est entrée en action pour démolir la barre.

« J’attends ce moment depuis plusieurs années. J’espère que cette nouvelle opération va convaincre les propriétaires restants de nous vendre leurs biens. Je suis déterminé à aller au bout et je ne doute pas que les services de l’État, et notamment l’Agence régionale de santé, vont nous venir en aide pour faire disparaître définitivement cette cité fantôme » espère Thierry Lagneau.

À ce jour, la Ville est propriétaire de 155 logements dont 148 sont vacants et murés alors que sept sont encore loués.

Un logement est en cours d’acquisition et 20 logements occupés appartiennent à la Société d’Économie Mixte de Sorgues.

Il reste désormais 78 appartements à acquérir mais la concrétisation de la vente de certains d’entre eux permettrait la libération complète d’une barre et donc sa destruction. En attendant, d’ici fin janvier, les bâtiments L1, L2 L3 ainsi qu’un garage auront définitivement disparu du paysage.